50.Pudeur et sexualité : réapprendre à aimer notre nudité.
.Ci-dessous,le lien lier à cet article trés trés intéressant à lire:
https://www.nouveauxplaisirs.fr/pudeur-et-sexualite-origine/36489
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.Notre société à un rapport à la nudité complexe. Les normes autours de la pudeur sont souvent castratrices pour les hommes, effaçantes pour les femmes dans certaines religions ou communautés. Pudeur et sexualité sont deux sujets très liés. Regardons ensemble, d’où vient la pudeur, et pourquoi il me semble important de réapprendre à aimer son corps et s’épanouir en sexualité.
.Pudeur, le grand défi : réapprendre à aimer notre nudité:
.La pudeur est un sentiment universel intimement lié à notre rapport au corps et, par rebond, à la sexualité.
.Associé à la pudeur, la notion de “honte” ou de “gêne” face à la nudité ou aux actes sexuels varie grandement selon les cultures, les religions et les époques. Suivant les endroits du monde, les parties du corps que les diktats demandent que l’on cache ne sont pas les mêmes. Pour certains, il est nécessaire d’aller jusqu’à cacher les cheveux ou genoux chez d’autres.
.De mon point de vue, quelque chose d’essentiel semble avoir été perdu : notre capacité à accepter et à aimer notre nudité dans ce qu’elle a de plus naturel et beau.
.Hors des toxiques religions sur le sujet du rapport au corps, il y a de plus en plus d’injonctions à cacher notre corps. Ces injonctions sont des chaines qui empêchent notre épanouissement, qui sépare le corps de l’esprit. Ces injonctions peuvent engendrer une peur de comparaison à une fausse norme créée de toute pièce et impossible à atteindre ou l’effacement des tétons par exemple sur les réseaux sociaux. Tout cela fait reculer notre plaisir à être nu, ou en tout cas l’image positive de la nudité dans la société.
.D’où l’importance de remettre en question ces schémas de pudeur pour retrouver le chemin d’un rapport apaisé à notre corps ! D’où l’importance de réfléchir au lien entre pudeur et sexualité (surtout sur NouveauxPlaisirs.fr).
.La nudité, une évidence naturelle détournée:
.Si l’on repart à la base de tout, on observe que pour les autres espèces animales sur terre, la nudité est l’évidence. Dans les autres espèces animales, la honte ou ce qui pourrait s’en rapprocher n’existe pas. Les corps sont exposés dans ce que j’appellerai la simple vérité organique. .C’est d’ailleurs ce qui fait la beauté de la nature, cette capacité à être pleinement elle-même, sans artifice.
.Dans l’espèce humaine, pendant des millénaires, nos ancêtres ont vécu nus ou, disons, vêtus de manière minimale, en harmonie avec la nature. La nudité n’engendrait ni honte et ce n’était pas un sujet de questionnement particulier.
.Une construction sociale aux multiples visages:
.Très vite, chaque société humaine ou gros groupe a développé ses propres codes autour de la pudeur, définissant ce qui devait être caché ou exposé selon le genre, l’âge ou le statut social… D’une extrême à l’autre, de nos jours, certaines cultures prônent la nudité pratiquement intégrale quand d’autres, beaucoup plus nombreuses, enferment les corps dans une “culture de la honte”.
.Entre ces deux extrêmes, la majorité des groupes humains ont érigé la pudeur en norme sociale et morale. Derrière cette injonction à cacher son corps, une même motivation : réguler les comportements liés à la sexualité et la reproduction.
.Mais d’où vient réellement la pudeur ? Les études des anthropologues sont formelles : la pudeur n’est pas un réflexe inné, mais bien une construction culturelle inculquée dès le plus jeune âge. Des codes particuliers à chaque société sont transmis à l’enfant par un processus éducatif implicite et explicite.
.Dès la petite enfance, notre rapport au corps, à la nudité et aux comportements sexuels fait l’objet d’un apprentissage normé. Les réactions des parents, les interdits, les punitions ou la stigmatisation façonnent les schémas de création de la pudeur.
.Famille, école, médias, discours religieux ou politiques renforcent ces injonctions selon les valeurs morales dominantes.
.La pudeur est donc en réalité un héritage culturel complexe, intériorisé différemment selon le vécu de chacun. Un héritage qui nous coupe d’une part essentielle de nous-mêmes : l’amour de notre nudité et de notre corps.
.Réapprendre à aimer son corps nu pour marier positivement pudeur et sexualité:
.Dans notre société occidentale, la remise en cause des diktats de la pudeur fait son chemin dans des petits groupes de personnes. C’est notamment porté par les mouvements nudistes, SexPo, Tantra etc. Dans ces mouvements, la nudité n’est pas vue comme une source de honte, mais, plutôt comme un puissant vecteur d’affirmation de soi et d’épanouissement.
.Je considère que la nudité est un état naturel, sain et beau. Se dévoiler dans le respect et le consentement mutuel permet de se reconnecter à son corps, de l’accepter et de l’aimer tel qu’il est. Cela développe l’estime de soi, la confiance en soi et apporte un profond lâcher-prise libérateur.
.Personnellement, cela m’a pris des années pour déconstruire ce que la société m’avait obligé à croire et à accepter mon corps. Je ne me considérais pas très séduisant, ni super musclé, ni super membré et un peu trop poilu, alors, j’avais un peu honte de ne pas correspondre à l’image des films de l’homme parfait. Heureusement, libertiner dans des saunas dans lesquels tout le monde est (en grande partie) nu a été une révélation. L’image de cet homme ou femme parfaite n’existe pas. Et tous les corps sont beaux.
.D’autres personnes, ont utilisé, les défis photos pour dévoiler leur corps et pour faire ce même chemin de guérison et d’acceptation de la beauté de leur corps. D’autres personnes, encore autour de moi, ont utilisé le tantra pour faire ce cheminement. Les possibilités pour se guérir sont multiples, il suffit d’être prêt et de les saisir.
.On peut évidemment choisir d’exposer son corps quand on le souhaite sans renier sa part de mystère et d’intimité. La clé, pour moi, est de développer une pudeur consciente et apaisée, en phase avec ses valeurs personnelles plutôt que subie par injonction sociale.
.Je pense que c’est un très beau cadeau à se faire que de ré-apprivoiser notre nudité, par petites touches ou de manière plus franche selon nos désirs. De fouler aux pieds les diktats culpabilisants pour retrouver la beauté simple et libératrice d’être pleinement soi, dans la vérité de son corps.
.Quoi de mieux qu’une nudité apaisée et choisie, en phase avec nos valeurs intimes, pour que cela devienne une des clés d’une sexualité vivante, respectueuse, ludique et épanouie ?
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